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Du gazon anglais aux balbutiements de la permaculture.

Ca nous trottait dans la tête depuis quelques années : que faire de nos 130 m2 de pelouse et de bordures fleuries.



Allions-nous continuer longtemps à faire la chasse aux "mauvaises herbes" pour avoir un beau jardin comme tout le monde ?

De surcroit le gazon brulait tous les étés et il fallait des mètres cubes d'eau pour lui garder ce vert, parait-il, si précieux, si onéreux en réalité ; un véritable gâchis écologique et financier.

"Quand le jardinier devient chef d'orchestre"

Non je vous rassure, on ne va pas faire chanter les plantes, ni faire jouer les fleurs, ni accorder les arbres. Juste comme un boeuf en musique, tout le monde joue et va s'harmoniser au mieux d'où cette notion.


Compostage et arrivée des poules


Il y a 4 ans nous avons donc basculé doucement : introduction de poules et installation d'un premier composteur. Presque une nécessité pour ce dernier, si vous voulez optimiser les fientes de vos poules. Ces dames sont des laboureuses efficaces et elles vous grattent la terre au quotidien.

Bien entendu, il vous faut repenser toute l'organisation car pas question de penser qu'elles vont savoir ce qui est bien ou pas bien. Je veux des insectes, des vers en plus de mes graines donc ma vie de poule au quotidien dès le lever du soleil, c'est je fouille le sol.

C'est aussi à cette époque que l'on a commencé à cultiver quelques plants de tomates.

Mais n'allez pas imaginer que l'on a supprimé l'herbe (une gaterie pour ces dames) simplement on y laisse s'y développer tout ce que la nature produit.


Qu’est-ce que la permaculture ?


Partons du fameux gazon : laisser s'y reproduire la nature. C'est ce principe appliqué à l'ensemble du jardin. Les êtres vivants, animaux et végétaux vivent en équilibre ; dans le sol, les petites bêtes se nourrissent des plantes qui y poussent, se ressèment puis y meurent. En matière de plantations, vous alternez des végétaux de grande taille avec des plus petits. Tout ce petit monde joue son rôle notamment s'abriter du vent ou du soleil.


Mais ca demande du boulot ton truc ?

Oui et non. Avant je faisais la chasse à la moindre mauvaise herbe, je pourchassais le trèfle. Coté potager : l'idée était de bêcher. Je tondais la pelouse régulièrement, trop régulièrement.

Là tu entretiens tout en recyclant en permanence. Prenez la photo qui illustre cet article, les poules se reposent sur un lit de végétaux fraichement coupés. En fait, tu pailles ton sol régulièrement : deux avantages immédiats, ça garde le sol plus frais donc économie d'eau et ça le nourrit. Bref tu veilles à l'harmonie générale.


Et aujourd'hui, où en sommes nous ?

Nous avons 2 composteurs pour alterner leur décomposition et obtenir deux fois par an un engrais végétal de qualité. On se contente de le déposer sur le sol et les poules, la pluie, la nature font le reste. Bilan tous nos arbres, nos fleurs, notre potager sont dopés sans engrais, ni pesticides.

Nous avons aussi créer un lieu de compost à ciel ouvert où les poules trouvent leur dose de protéines : insectes, vers et on y récupère la terre si besoin.

On a passé quelques partenariats avec nos voisins. Contre quelques oeufs, on récupère leur tonte et si ça ne suffit pas, le dimanche soir, on part à la recherche des végétaux du village. En effet vous paillez le sol de 15 cm de végétaux, 3-4 semaines plus tard, les 3/4 ont disparu. Et oui la terre se nourrit et elle est tout aussi gourmande que vous.


Mais la permaculture, c'est une éthique bien plus large que le jardinage et sans nul doute j'y reviendrai.

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